lundi 3 juillet 2017

Le retour de la malette

Heureusement les conditions météo se sont légèrement améliorées pendant la nuit à l'inverse de notre état physique.
Les papiers de l'avion étant restés à Montpellier, nous avons redécollé aussi discrètement que possible avec un avion.
Le vent nous a fortement poussé vers l'aérodrome mais aussi dans tous les sens.
On n'allait quand même pas louer une voiture ce qui aurait été plus sécurisant, largement aussi rapide, plus fonctionnel et moins cher.
C'est pas notre style.
Malette de papiers récupérée, nous avons survolé Carcassonne pour la troisième fois, puis Toulouse, Agen en direction de l'aéroport international d'Yvrac.

Nous avons rempli les milliers de papiers avec François, assez lentement pour profiter pleinement de notre atterrissage après 9 jours d'aventure aérienne.

On a les papiers!

La cité de Carcassonne ; je crois qu'on est déjà passé par là

Très grosses turbulences 
Il fallait bien être deux pour tenir l'avion 

François a retrouvé toutes les factures.

Atterrissage exceptionnel :
Avion vivant et équipage réutilisable dixit Thierry 




dimanche 2 juillet 2017

Orages, Ô désespoir

Petit dej en terrasse à Venise, Doliprane à Carcassonne : une bonne synthèse de la journée.
Après 18h32 de vaporetto aussi bruyant que le vieux Zetor de mon tonton, nous avons atteint l'aérodrome art déco de Venise Nicelli.
Les paramètres météo n'étaient pas en notre faveur, annonçant un bon vent de face dans la plaine du Po et pire après.
Une rapide révision de la géographie italienne a dressé une montagne entre nous et la côte.
Bel atterrissage de François à Albenga (Savona) ou nous avons modifié notre retour vers Bordeaux en évitant Lyon au grand désespoir de Maman qui avait investit dans un poulet Bresse.
Deux heures trente de lessiveuse plus tard en longeant la Riviera, la Côte d'Azur, les îles varoises, les calanques, la camargue, j'avais des crampes dans les bras malgré le support intense et l'aide expérimentée de Jean Marc dans le gros temps.
Je n'ose même pas imaginer ce que les premiers pilotes pouvaient ressentir, seuls dans leurs avions en bois et en papier, sans radio.
Arrivés à Montpellier Candillargues, j'ai ancré mes pieds dans la piste pour restabiliser ma cervelle.
Après le plein, un saut de puce (asthmatique et tremblotante) nous a projeté vers Carcassonne.
Impossible d'aller plus loin.

Sur le tarmac, nous avons eu confirmation que les papiers de l'avion étaient restés paisiblement à Montpellier.

Karen nous a accueilli avec un bel accent  du sud qui compensait le manque de soleil.
La soirée a été arrosée.

Nous avions projeté d'aller en Grécie, comme dit François.
Tel Ulysse, les dieux nous ont obligé à faire des détours et même un retour vers Montpellier.
On aura au moins le vent dans le dos.

Venise Nicelli 

Biennale des arts à Venise 

Le bout de la lagune de Venise 

La plaine du Pô

Passage du relief et des nuages italiens pour arriver sur la côte 

La Riviera 

Le GPS devrait afficher 110 Kt 
au lieu de 67, soit 78 km/h de vent de face.

 Couleurs camarguaises 

Verticale Béziers (je ne savais pas quoi prendre en photo)

La cité de Carcassonne 

vendredi 30 juin 2017

Alcool de prune - aviation - orages

NE JAMAIS ACCEPTER de l'alcool de prune (Slivovič) d'un restaurateur croate la veille d'un vol! 

François est pharmacien.
Il a chargé l'avion de 5 kg de médicaments potentiellement nécessaires à une transplantation cardiaque MAIS pas un cachet salvateur de Doliprane qui aurait pû dissoudre le grand clou rouillé que nous avions planté dans notre crâne ce matin.

Sachant que le soleil se couche 1h30 plus tôt à Dubrovnik qu'à Bordeaux, à quelle heure se lève t il?
Environ 1h30 après le passage tonitruant des poubelles, donc beaucoup trop tôt pour une soirée finalisée au Slivovič.
Heureusement, j'avais trois cachets de Doliprane mais rien pour les transplantations rénales.

François ayant perdu le sens de l'équilibre ainsi que les billets de bus (durement négociés), nous avons opté pour le taxi à 7:30 habité par de la house music à 120 decibels ce qui nous a rappelé le doux bruit du moteur de l'avion pour nous mettre dans l'ambiance.

Heureusement l'administration de l'aéroport de dubrovnik est bien plus efficace que les restaurateurs locaux. François a tiré sur la manche 30 minutes plus tard pour nous transporter à travers les cieux azurs de l'adriatique vers zadar où un gros vent de travers nous attendait.
Les troupeaux de bisons qui couraient dans nos têtes s'éloignaient lentement, remplacés par un banc de nuages grisâtres.

Après Zadar, nous n'avions même plus l'idée d'avoir mal à la tête, bloqués à 300 mètres au dessus de la mer, sous les nuages, la pluie et quelques rafales, nous souhaitions juste "passer".

Le golfe de Trieste traversé, nous avons aperçu la lagune de la sérénissime, presque survolé Venise et j'ai atterri sur l'ancien aérodrome en herbe du lido, style 1920. Le Kiff !

Ballade à se perdre dans Venise avant de repartir vers Lyon.

Impact du slivovič

Dubrovnik à 7:30, beaucoup mois de touristes 

Dubrovnik :site du tournage de "Games of thrones".

Le mal de crâne n'apparait pas sur la pellicule 

Aeroport de dubrovnik : 3 km de piste. Nous pouvions décoller et nous reposer deux fois.

Naissance des nuages 

Tout allait encore bien 

Primosten : souvenir de vacances 

Côte adriatique 

Juste après Zadar : moins cool la
Côte adriatique 

On a passé l'orage 

Venise depuis le cockpit 

Le kiff

Achetez un livre sur Venise (idem pour Dubrovnik) les photos sont bien meilleures 

Vidés 


jeudi 29 juin 2017

fluctuat nec mergitur

Notre soirée à Palerme entre pâtes, gambas, sens de la vie, routine et aventures.
Francois était concentré sur l'évaluation de la surcharge de l'avion et la future traversée maritime.
Après quelques heures de sommeil, François a déclaré " j'ai horreur de déjeuner dans un mobilier Charles X" puis il a brisé sa biscotte, ce qui serait de très mauvaise augure d'après les mafieux  siciliens.
Pour autant, le taxi commandé par le Don Diego de la Vega local nous attendait à l'heure.
Après un magnifique décollage en surcharge, le Cpt François a manœuvré come un chef pendant les deux heures de survol maritime en direction des Pouilles.
Nous avons dû négocier âprement avec le préposer aux pompes pour optenir du  carburant.
François, pharmacien d'officine à réussi à obtenir son numéro de secu que nous avons fait passer pour un code fiscal italien.
Le gros vent de travers a poussé l'avion directement vers le large en direction du BLEU; en haut,en bas, sur 360 degrés à en perdre le sens de l'orientation.
Soudain la côte dalmate est apparue: OUF.

Remontée adriatique demain si les oracles aériens nous supportent de Dubrovnik à Venise 


 Palazzio à Palermo :"passe moi le beurre stp "

Le Palazzio 

Aérodrome de Baccodifalco 

Cpt François "this is my plane"

Palerme

Baie de Palerme 

Very bad flight 

Mer adriatique : du bleu partout 

C'est vraiment épuisant 

Refueling Dubrovnik 

Il y a de bien meilleures photos de dubrovnik disponibles sur le net 

Qui va piloter demain ?



mercredi 28 juin 2017

Mira trinus sit in aere

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours.
Après une journée difficile, nous avons ravisé notre avis porté sur Regio di Calabra, supporté dans notre optimisme par les bouteilles de vin blanc.
Une nuit courte, trois dolipranes et deux heures interminables de paperasse plus tard, nous avons mis les gaz ... sauf que le moteur était aussi bien réveillé que le pilote!
Décollage avec Marc en direction du Stromboli, Natacha François et Jean Marc dans le Cirrus.
Ah survoler un volcan actif aiguise l'intérêt et fait trembloter les fessiers. 
Le phare des marins de l'antiquité est assez facile à trouver, planté au milieu de l'horizon.
Pas d'éruption et surtout pas de radar par le contrôle aérien italien, nous avons réussi à voir la lave rougeoyante d'assez prêt.
En retour vers la côte sicilienne, la température ambiante de la cabine et celle du moteur avaient presque atteint leur maximum respectif.
Marc a réglé le problème vital en ouvrant la fenêtre. L'avion a plongé aussi vers la mer à nous faire exploser les tympans.
Après l'atterrissage sur un ancien aérodrome militaire planté au milieu de la ville, nous avons suivi une twingo poursuivie par un chien qui remplissait leur rôle de follow me car.
Tout s'est ensuite déroulé comme dans un plan sans accros; arrivée dans un vrai palazzio par une arrière cour, visite sous 40 degrés de la vieille ville, deux litre de granité et de bières, montée à l'église e de Montréal et 5 minutes de sieste.

Demain nous tentons une traversée de l'Italie vers Brindisi pour atteindre ensuite Dubrovnik.
François doute de notre capacité de décollage avec le plein, les bagages et 3 personnes à bord.
Il en a profité pour nous faire part de son épitaphe : "j'vous l'avais bien dis qu'on était en surcharge".
Marc et Natacha vont prolonger leur séjour en Sicile avant de remonter. 
C'était chouette d'avoir leurs expériences des voyages aériens, leur bonne humeur et leur capacité à varier les moyens de transport pour rejoindre l'aéroport dont la marche à pied.


Soirée à Regio du Calabra 

Difficile de le rater. Pas d'éruption en vue 

C'était possible plus prêt.

Oups !! Désolé. Ah ils n'ont pas de radar!

Ile de volcano, actif aussi.


Chauffés à blanc 

Côte sicilienne vers Palermo

Aérodrome boccadifalco entre la ville, la
Montagne et la prison (il y en a beaucoup)

Un des cinq salons de notre B&B, Palazzio MonteValgo tenu par la famille depuis l'invention du feu.
Cherchez la faute 

Vieux Palerme

Châteaux des Normands. Choc culturel et climatique.

L'église de Montréal au dessus de Palerme, dorée à souhait. Gnifique !

"Time square de Palerme" Dixit Jean Marc 

François prépare son vol de demain.

Recueillement des tontons zingueurs